Vu dans la Presse
SUD OUEST Vendredi 20 Février 2009
FORÊT USAGÈRE. Pour préserver les droits médiévaux, l’Addu Fu propose une inscription au patrimoine mondial
Le secours de l’Unesco
C’est devant un parterre bien fourni que les dirigeants de l’Association de défense des droits d’usage de la forêt usagère (Addu Fu) ont créé la surprise en lançant l’idée d’une démarche d’inscription au titre du patrimoine culturel et immatériel de l’Unesco pour la préservation des droits d’usage.
L’Addu Fu a le souci de laisser en héritage aux générations futures ces droits d’usage, issus des baillettes datant du Moyen-Âge. Fatigués par les actions juridiques aux résultats toujours incertains, les dirigeants pensent avoir trouvé le moyen de préserver ces droits de façon pérenne.
« L’idée est toute récente, devait admettre le président, et doit être affinée. » Convaincus, les adhérents présents ont donné leur aval pour que la démarche d’inscription soit entreprise.
L’intérêt des élus
Il semble que la forêt usagère intéresse les élus. On remarquait notamment la présence du maire de La Teste Jean-Jacques éroles, d’Élizabeth Rézer-Sandillon, adjointe en charge de l’environnement à Gujan-Mestras, du conseiller général Jacques Chauvet, du conseiller régional Michel Daverat et de nombreux élus testerins.
L’élue gujanaise, porte-parole du sénateur maire, annonçait que Marie-Hélène des Elgaux souhaitait que les Gujanais bénéficient à nouveau des droits d’usage et qu’un processus judiciaire en ce sens était enclenché.
Noël Mamère pour avocat
Le président Virgile Lauga en profitait pour annoncer que désormais l’Addu pouvait compter sur les services de Noël Mamère, en tant qu’avocat.
Le maire de La Teste, Jean-Jacques éroles, précisait que son rôle était celui d’un médiateur, d’un facilitateur pour résoudre le plus rapidement possible les problèmes. Il demandait que la forêt usagère soit ouverte aux Testerins, notamment aux marcheurs. En revanche, il rappelait que l’interdiction actuelle de pénétrer dans le massif forestier était un arrêté préfectoral et non municipal.
L’Addu enregistre 596 adhérents qui s’acquittent d’une cotisation annuelle fixée à 11 euros. Le trésorier a fait remarquer que l’association avait beaucoup investi, mais que le solde restait positif.
Travail de mémoire
L’Addu développe un travail de mémoire envers la jeunesse, en organisant des visites commentées de classes dans la forêt usagère, des démonstrations de gemmage, des rencontres avec un ancien résinier, Simon Larrieu, et un apiculteur, Daniel Bidet.
Elle répond aussi aux demandes de bois de construction des usagers, grâce au pôle forestier installé sur le Natus, et espère que ces demandes seront en progression.
Auteur : Marceau Bonnecaze