La politique et le programme du SIBA en matière d’eaux pluviales
Retrouvez le programme pluri-annuel du SIBA qui a été présenté avec des exemples de réalisation lors du Conseil de gestion du Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon.
Un résumé de cette présentation est à retrouver en fin d’article.
SIBA-Conseil-de-gestion-PNMBA-25-juin-2025En complément, découvrez ce film sur la restauration des zoostéres qui est passionnant !
“Les herbiers marins, présents partout dans le monde, sont en forte régression depuis plusieurs décennies. Ils assurent de multiples services écologiques, bénéfiques à la biodiversité marine mais également aux populations humaines. Sur le Bassin d’Arcachon, qui abrite le plus grand herbier de Zostère naine d’Europe, le Parc naturel marin lance de nombreuses expérimentations visant à recoloniser des surfaces importantes d’herbiers.” ( Office français de la biodiversité)
Résumé du programme du siba concernant la gestion des eaux
Le SIBA dévoile son plan d’action 2024-2028 pour la gestion de l’eau dans le Bassin d’Arcachon
Le Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon (SIBA) a présenté son plan d’action quinquennal (2024-2028) lors du conseil de gestion du Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon le 25 juin 2025. Ce programme, doté d’un budget total de près de 120 millions d’euros, s’articule autour de trois axes majeurs : la gestion des eaux pluviales urbaines, la résilience face au changement climatique via le programme “RéZHIllence”, et le traitement des eaux usées.
Eaux Pluviales Urbaines : Prioriser et Investir
Face aux problématiques d’inondation, le SIBA a consolidé sa stratégie de gestion des eaux pluviales. Un audit mené en 2021 a permis d’affiner les critères de priorisation des travaux, en accordant une importance accrue à l’impact sur le réseau d’eaux usées et à la “capacité à faire” (agilité réglementaire et technique).
Budget et investissements :
- 2024 : Un budget de 2 697 000 € est alloué, comprenant des travaux sur le réseau (1 462 286 €), des études (940 271 €) et des interventions d’urgence2222222222222222. Des projets spécifiques ont été détaillés, comme le renforcement du réseau à Lège-Cap Ferret (278 021 €) et au Teich (185 381 €).
- 2025 : Le budget d’investissement prévisionnel s’élève à 2 150 000 € , complété par un budget d’exploitation de 1 494 000 €5. Des travaux sont notamment prévus à Mios (210 568 €) et à Marcheprime (364 477 €) 7 pour redimensionner les collecteurs et protéger des zones régulièrement inondées.
Programme “RéZHIllence” : Agir en amont pour une meilleure résilience
Lancé en 2021, le programme “RéZHIllence” vise à améliorer la résilience du territoire face aux risques climatiques par la renaturation de zones humides en amont des bassins versants. Ce programme est doté d’une enveloppe de 5 millions d’euros sur la période 2024-2028.
Projets notables :
- La Teste de Buch : Création de méandres et d’une nouvelle zone humide de 3000 m³ pour réguler les crues de la craste “Menan”, pour un coût de 344 555 € sur 2024-2025.
- Arès et Lanton : Des études et travaux sont en cours sur les ruisseaux Cirès et Harbaris pour ralentir les écoulements et restaurer 2,6 hectares de zones humides.
- Andernos et Audenge : Des programmes de gestion et de renaturation sont prévus pour le Bétey et les cours d’eau de Ponteils – Aiguemorte.
Eaux Usées : Modernisation et anticipation
Le volet le plus important du plan d’action en termes de budget concerne les eaux usées, avec un total de 105 millions d’euros d’investissements prévus sur cinq ans.
Investissements majeurs :
- 75 millions d’euros seront consacrés à divers investissements, dont 29,7 millions dès 2025.
- 30 millions d’euros sont provisionnés pour la création d’une nouvelle station d’épuration sur le Nord Bassin afin de soulager le réseau face aux fortes pluies
- Une nouvelle station d’épuration à Lacanau de Mios sera mise en service en septembre 2025, intégrant un traitement poussé par ultrafiltration et un projet de réutilisation des eaux traitées.
En 2025, le SIBA lancera également une étude prospective pour adapter son patrimoine au changement climatique, optimiser sa consommation énergétique et anticiper les futures réglementations européennes sur le traitement des eaux résiduaires.