VU dans la presse
Lundi 15 Décembre 2008 SUD OUEST
ENVIRONNEMENT. La Ceba dresse un bilan positif de l’après Grenelle. Tout en restant vigilante sur les sujets sensibles du lieu
« Une évolution dans le sens de l’écologie »
La Ceba reste vigilante quant aux aspects écologiques à défendre sur le Bassin.
Jean Mazodier affiche son optimisme. À l’issue de son assemblée générale, jeudi soir à Gujan-Mestras, le président de la coordination environnement du bassin d’Arcachon (Ceba) confesse que 2008 a été une année importante.
« L’an un du post Grenelle de l’environnement », dit-il, en estimant que l’administration et les services de l’État suivaient une « très bonne évolution ». Comprenez une « très bonne évolution dans le sens de l’écologie », cheval de bataille de la coordination qui rassemble 15 associations de défense de l’environnement.
Prés salés et Quinconces
Associée à la réflexion ayant précédée la rédaction du schéma de mise en valeur de la mer (SMVM), la Ceba s’est également trouvée invitée à participer au porté à connaissance du Schéma de cohérence territoriale (Scot), aux discussions du conseil de développement du Pays (Codev) ou plus récemment au débat portant sur le parc marin. « Politiques, milieux institutionnels et associations convergent », résume Jean Mazodier, qui ne gomme pas pour autant les batailles qu’il reste à mener sur le terrain.
Ainsi, la Ceba garde-t-elle un oeil vigilant sur l’évolution des Près salés ouest à La Teste-de-Buch. « Nous demandons à ce que l’écosystème soit protégé et que l’on reste fidèle à la convention passée avec l’État », résume Françoise Branger, vice-présidente de la Ceba et présidente de l’Association bassin d’Arcachon écologie.
La coordination rive également son regard vers Andernos-les-Bains suivant le projet du golf, la sauvegarde du site des Quinconces et l’extension du port du Betey.
Liste non exhaustive
À Audenge, son attention reste aussi soutenue. « Nous souhaiterions que l’ensemble des communes qui ont déversé leurs déchets au centre d’enfouissement participent aujourd’hui à sa réhabilitation », expose Jean Mazodier. Attentif aux coupes d’arbres sur le site du Truc vert au Cap-Ferret, le président de la Ceba dresse une liste non exhaustive des sujets sensibles : disparition des zostères, comblements des esteys et de manière plus générale la question de l’eau douce.
Une question que la structure a pris à bras-le-corps en éditant un document de référence récapitulant toutes les préoccupations idoines : abaissement de la nappe aquifère du sable des Landes, hausse des températures des eaux souterraines, pollution, industrie, effluents rejetés en mer, etc.
Wharf et Natura 2000
« Nous avons une vision globale », avance Jean Mazodier, qui aspire à ne pas représenter que des associations de défense mais entend également anticiper les problématiques.
Également coordinatrice du collectif Aquitain contre les rejets en mer, Françoise Branger a fait, à l’issue de l’assemblée générale de la Ceba, un point sur les actions plus spécifiques maritimes. « Nous avons été associés au groupe de réflexion sur le suivi phytosanitaire du bassin d’Arcachon mis en place par la sous-préfecture. Nous sommes également intervenus dans le cadre des effluents du Wharf de la Salie. Notre demande de création d’une commission locale d’information et de surveillance (Clis) a été suivie des faits. »
Et Françoise Branger de rappeler que le Wharf se devait d’être intégré dans le périmètre Natura 2000 car en connexion directe avec le Bassin. La réalisation de la cale de mise à l’eau de Couach et le traitement de vases portuaires à Gujan-Mestras restant, par ailleurs, à l’instar du bassin décanteur du site de Saint-Brice à Andernos-les-Bains, dans le giron du collectif. « Nous sommes enfin très vigilants quant à la récente mortalité des poissons sur les côtes landaises et basques », conclut Françoise Branger.
Auteur : SABINE MENET