Dans le courrier des lecteurs du numero 82 de notre bulletin, Michel Bouvet revenait sur la dénomination « avenue Jean Louis Seurin » d’une partie de « l’allée des 44 hectares », en disant qu’aujourd’hui, presque 20 ans après, tous les riverains, y compris l’épouse de Jean Louis Seurin qui n’avait pas été informée à l’époque, souhaitent le retour à la situation antérieure et la continuité de « l’allée des 44 hectares ».
Hélène Seurin , la fille de Jean Louis Seurin, souhaite faire une mise au point sur ce sujet:
J’ai découvert par hasard à la lecture de votre courrier des lecteurs du n° 82 de juillet 2014 qu’un certain Monsieur Michel Bouvet s’était cru autorisé à indiquer, au sujet de la dénomination de la rue Jean Louis Seurin, que « tous les riverains, y compris la famille qui n’avait pas été informée à l’époque souhaitent le retour à la situation antérieure et la continuité de l’avenue des 44 hectares ».
Je n’ai pas le plaisir de connaître Monsieur Bouvet, que je n’ai jamais rencontré… aussi, je m’étonne qu’il ait pu rapporter des propos que ni moi, ni les membres de notre famille n’avons jamais tenus, dans la mesure où contrairement à ce qu’il indique, nous sommes bien évidemment au contraire tous très attachés à ce nom de rue, hommage rendu à mon père disparu depuis près de 20 ans.
Monsieur Bouvet sera mieux inspiré à l’avenir, de s’abstenir de s’exprimer en mon nom, ou au nom de mes proches, surtout sans s’assurer du contenu de ses allégations.
J’aime à penser qu’il ne s’agit là que d’une simple maladresse, ou encore d’une erreur de synthèse de son propos, et non d’une manœuvre malhonnête destinée à tromper l’opinion des lecteurs sur ce drôle de sujet qui déchaîne les passions de cette petite rue tranquille des 44 hectares.
A titre personnel, je suis naturellement très peinée, et blessée, par ce débat qui s’envenime un peu plus chaque année.
J’ai vu de mes propres yeux un de mes chers voisins s’acharner à desceller le panneau de cette rue, comme un triste vandale… La Mairie aura eu jusqu’ici bien de la patience, en prenant le soin de reposer, presque chaque année, des panneaux que les riverains avaient arrachés de leurs mains.
Ces riverains souhaitent un retour « à la situation antérieure » ? On aurait donc pu oser espérer que ces puristes dans l’âme voudraient revendiquer le bénéfice du nom d’origine exact de cette rue…
Les plans de constructions de ma maison font apparaître le nom de « deuxième avenue » (quel joli nom il est vrai !), et il y a plus longtemps encore semble-t-il, un nom d’oiseau comme les autres rues du quartier. Mais c’est bien « l’avenue des 44 hectares » sur laquelle ils ont jeté leur dévolu.
Rares sont ceux qui ont fait connaître leur motivation pour solliciter un tel changement. A les entendre, leur objectif est sans appel : « avenue des 44 hectares », « ça parle aux parisiens » et c’est donc bien « plus vendeur ».
Aucune autre voix des détracteurs de la « rue Jean Louis Seurin » n’a fait valoir un quelconque autre motif qui puisse justifier de rebaptiser cette voie.
Car ne nous y trompons pas : cette demande n’a manifestement en réalité d’autre but que d’entretenir les dérives d’une spéculation immobilière qui a déjà fait flamber les prix sur l’ensemble de la presqu’île.
En tout état de cause, cette décision relève du Conseil Municipal. Sans doute la Mairie finira-t-elle par céder sous la pression de ces irréductibles… Mais je suis certaine qu’elle prendra la décision qui s’impose pour le bien commun.
Quelle que soit l’issue de ce triste débat, il reste quelqu’un, là-haut, qui conservera, j’en suis certaine, un sourire bienveillant, sinon peut-être un peu amusé par tant de bêtise et de médiocrité.
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